GMP-3- Languidic (56) : André Le
Goff reçoit la Légion d'Honneur (2014)
Extrait du journal
quotidien Ouest-France,
article paru le 7 octobre 2014
André Le Goff, très ému lors de la remise de l'insigne de chevalier
de la Légion d'honneur,
Vendredi (3
octobre 2014),
André Le Goff
,
93 ans, a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur
par Léon Delaye, président de la 333e section des
médaillés militaires du canton d'Hennebont, en présence de sa
famille, les représentants des associations des anciens combattants,
les conseillers municipaux.
Sa biographie
«Vous étiez le 6e
d'une famille de neuf enfants dont deux décédés pendant la Grande
Guerre », présente Patricia Kerjouan, le Maire. Il garde
les vaches jusqu'à l'âge de 9 ans. Il entre à l'école Saint-Aubin de
Languidic, puis au collège et à l'école de Malachappe de Pluvigner
pour y obtenir le certificat d'études primaires. « Votre souhait d'entrer à l'école des apprentis de la marine
est contrarié par la décision de vos parents, et vous voilà vacher
dans une ferme de Lanester, puis ouvrier agricole en Beauce jusqu'en
1942. » En février 1942, il veut rallier le général de Gaulle.
« Vous vous engagez pour quatre ans avec vos deux compagnons
Joseph Conan et Louis Bruneau. Tous trois, vous vous évaderez du
camp de Menzel Meniz à Tunis, désormais déserteurs. ». Suivront des combats lors de la campagne africaine, puis en
Corse, au Japon, en Indochine. Le 5 mai 1948, il est nommé garde
républicain de Paris avant d'être nommé à la gendarmerie
territoriale en 1957.
Marié en 1950 avec Aimée Evanno
,
deux enfants naissent, Christian et Serge, puis quatre
petits-enfants.
Son parcours militaire
En 1942, avec ses deux acolytes, il se rend à Vannes pour s'engager
dans le 43e régiment d'infanterie coloniale basé à Tunis.
Et pour obtenir « un titre de transport pour rejoindre la zone
libre, il leur fallu déclarer fidélité au Maréchal Pétain. À
Bizerte, ils ont pour mission d'empêcher le débarquement allié.
Allemands et Italiens prennent leurs positions et parquent les
soldats, prisonniers ». Ils décident de s'évader, ils se
retrouvent devant les chars anglais, dont le commandant, après les
avoir interrogés les dirige vers une unité française la plus proche,
celle du capitaine Portal. 16 décembre 1942, il est nommé 1re
classe.
Fin octobre 1943, il quitte la Tunisie pour Mostaganenm en Algérie.
Nommé caporal le 1er octobre 1943, il est chef de
mortier.
Avril 1944, il embarque pour la Corse. Juillet 1944, il est promu
au grade de caporal-chef, et le 15 août, débarquant sur les plages
de Saint-Raphaël, il remonte vers l'Alsace. Il est nommé sergent le
21 août 1945.
Après une brève période d'occupation, son régiment part pour
l'Indochine. En novembre 1947, il passe les tests et rentre dans la
garde républicaine à Paris.
« Je remercie toutes les personnes
qui se sont investies pour cette reconnaissance. Cette réception
m'honore énormément », concluait avec beaucoup d'émotion le
récipiendaire.