Famille RIGAULT
Arbre généalogique

fiche lieu

Quistinic (Morbihan - Bretagne)

mise à jour le 31 mars 2025

Code INSEE

56188

Population 1999 1412  Wikipédia 
Code Postal

56310

Superficie (appro) 43 km2  

*

Noms de famille

Localisation

Histoire

Etymologie

Divers

Noms de Famille

ALBIN (2), AUFFRET (1), BERTHO (7), BOLLET (1), CANO (3), CONANEC (4), ELIOT (1), EVANNO (7), EVANO (17), FLAHAT (1), FOUILLEN (2), JULÉ (9), LE GAL (1), LE GOUALLEC (4), LE GOUELLEC (1), LE GUIDEC (3), LE GUYADER (1), LE HEN (1), LE LIBOUX (2), LE SAUX (8), PERONNO (2), PHILIPPE (9), ROLLAND (1), TANGUY (1), TREHIN (1),

Localisation

 

carte du Département, établie vers 1860

Histoire

(extrait de www.quistinic.perso.cegetel.net , puis http://patrick.lefloch.perso.sfr.fr/histoir.htm )

Vers le XIe ou le XIIe siècle, des habitants de Bubry , commune limitrophe, viennent s'installer dans une zone forestière et la défrichent . Cette zone défrichée, donnera lieu à l'établissement d'une zone habitée.

Quistinic, ancienne dépendance de la seigneurie de Kéménet-Héboé puis du Pont-Callec, est une commune qui a la particularité d'être délimitée de partout par des rivières, essentiellement par le Blavet au sud et au sud-est, et par deux de ses affluents le Brandifrout à l'est et au nord, l'autre à l'ouest . Il reste le nord-ouest qui est garni de crêtes recouvertes de forêts.

L'ensemble du territoire de la commune est fortement accidenté, on trouve beaucoup de sanctuaires, autrement dit elle est très pittoresque.

En 1345 Jean de Monfort fit don de la terre de Quistinic à Jeanne de Bellevile, Dame de Clisson et Châtelaine du Pontcallec.

Au XVIIe siècle, la communauté parisienne des Mathurins s'établit sur le territoire.

le seigneur de la Villeneuve-Jacquelot y détient le droit de haute, moyenne et basse justice.
 


Seigneurs et Seigneuries



Les anciennes seigneuries sont nombreuses mais d'importances diverses : Coët-Organt, Guéperno, la Villeneuve-Jacquelot, Kérarvet, Kerbelzic, Keriquello, Kerrarec, Lénioten, Locunéhen, Locunolé, Penvern, Pratmeur, Talhouet-Tuchentil, Talené

Coët-Organt

Coët-organt du nom d'un grand bois pittoresque appartenait en 1448 à Guillaume de la Villeneuve que nous retrouverons précisément à la Villeneuve-Jacquelot . On écrivait alors Coetdorffuan, on nommait son propriétaire le sieur de Coetdor . On ne trouve plus trace des seigneurs au-delà du XVIe siècle . Il n'est pas fait état du manoir dans les textes.

Guéperno

Guéperno, tel qu'on l'écrit actuellement est Guern-en-Pérenno au XVe siècle qui veut dire "marais des poiriers" et Keranperonau au XVIe siècle qui veut dire "village des poiriers". On signale au XVe siècle Guillaume du Coetdor et au XVIe siècle un autre Guillaume du Coetdor . Il s'agit comme à Coet-Organ , du seigneur de la Villeneuve.

la seigneurie est demeurée un bien de cette famille et de celles qui lui ont succédées à la Villeneuve-Jacquelot.

Kerarvet et Locunéhen

Kerarvet et Locunéhen ont eu au XVe siècle le même seigneur, le sieur de Camson (Plaudren) . C'est sa petite fille devenue Dame de la Forest qui a tenu ces deux petites seigneuries au début du XVIe siècle . Kerarvet qui pouvait se confondre avec Kerrarec s'écrivait au milieu du XVIe siècle Kerhervet ou Kerherbet.

Kerbelzic

Le village de Kerbelzic a donné son nom à la famille de ses premiers seigneurs, elle n'était pas originaire de l'endroit . C'était une branche des sieurs de Cleuzdon, aujourd'hui Cludon en Plougonver . On ignore les circonstances qui ont fixées cette famille à Quistinic.

En 1448 Jehan de Bilzic se dit noble, il y eut procès à ce sujet, la chose s'est arrangée.

En 1536 à la réformation, on note Kerbilzic à Jehan de Kerbilzic . Il ne s'agissait sûrement pas du même, d'ailleurs le seigneur de Kerbilzic ou Kerbelzic s'appelait alors en réalité Jehan de Saint-Pezran qui avait épousé l'héritière du village Kerbelzic.

Les Saint-Pezran sont originaires de Saint-Pezran en Glomel . Ils ont possédé également Rosangat en Lanvénégen et Locoal en Camors . Ils sont encore à Quistinic au XVIIe siècle.

Kermèze

Kermèze avait pour seigneur au milieu du XVe siècle Guillaume Keruhéllic . Lors de la réformation de 1536, la terre de Kermèze appartient à Heliete de Keruhéllic . Les Keruhellic étaient originaires du lieu dit en Baud.

Kériquello

Kériquello a été la terre des Guillermo après avoir été probablement celle des Jicquello qui lui ont donné leur nom . En1477 on y notait Jehan de Guillermo, en 1536 le seigneur se nommait François Guillermo et puis on n'entend plus parler de cette famille. Au XVIIe siècle, cette terre est au nom de Penhoet-Chef-Dubois . Antoine Chef-du-bois indiqué sieur de Kériquello, est aussi le seigneur de Restaudran en Cléguer.

Kerrarec

Kerrarec est en 1400 une dépendance des seigneurs de Kernivinen en Bubry . La réformation de 1536 y signale Anne de Tromelin, qui est aussi dame de Pendréau "pendreff" (Lanester), Kerrarec terre noble ne possédait probablement pas de manoir.

Locunolé et Tallené

Locunolé que l'on nomme à l'époque Locquenolay a été une des multiples dépendances de la maison de Baud . Elle est présenté en 1477 par Henry de Baud . Un autre Henry de Baud occupe les lieux en 1536 . Il aura pour successeur les Le Flo qu'on retrouve au Resto et Trémelo (Caudan et Lanester).

C'est également à la même époque que les sieurs de Baud ont tenu Tallené.

Lénioten

Il semblerait que le village de Lénioten ait été nommé tantôt Kerniauten, Lanquienten, Lenguyauten, ce dernier nom étant assez proche de Lénioten . On trouve en 1448 un seigneur du nom de Henry Le Brun à Kerniauten et en 1536 un louis Le Brun qui est aussi sieur de Kermorvan en Baud . Un Jean Le Brun a été évêque de Tréguier de 1371 à 1378 . Au XVIIe siècle, un seigneur de Rimaison est devenu le propriétaire de Kermorvan et certainement de Lénioten à la suite de son mariage avec Jeanne Le Brun.

Penvern

Si Penvern est compté au nombre des anciennes seigneuries, aujourd'hui je n'ai rien trouvé sur ce lieu.

La révolution de 1789

Un très beau livre complètera ces quelques lignes : " QUISTINIC au cœur de la révolution 1789-1800 " de Michel GUILLEMOTO


Quistinic est érigé en commune en 1790, son premier maire est Jacques - Vincent MORIO, il est vicaire.

La vie quotidienne

A l'époque il n'existe pas d'école à Quistinic .La plus proche étant celle des Ursulines à Hennebont, très rares sont les habitants qui savent lire et écrire.

Pour les années 1789-1790-1791 il y a eu :

- 361 naissances dont 29 morts-nés.

- 74 mariages, dont quelques alliances remarquables :

- En 1790 Marguerite Berto épouse Marc Bellec : elle n'est âgée que de 15 ans. L'union de René Fouillen et Jeanne Le Ruyet est tout aussi remarquable, le marié est veuf trois fois , il a 50 ans, sa jeune épouse n'a que 26 ans. La plus jeune épouse n'a que 14 ans, elle épouse Germain Le Ruyet.

- La faux de l'Ankou fait aussi son oeuvre. Les décès sont nombreux . Deux décès exceptionnels se dérouleront le 23 Prairial an 6 (11 juin 1798) et le 19 germinal an 9 ( 9 avril 1800). Le premier est la mort d'un enfant dont la mère a accouchée la veille, et dont elle avoue que l'enfant était tombé au sol lors de l'accouchement. A l'examen du cadavre l'officier de santé Jean Marie Laureau, note deux tâches noirâtres de chaque coté du cou, preuve de strangulation. la mère est conduite à la maison d'arrêt de Lorient, elle est condamnée à 20 ans de réclusion le 4 thermidor suivant (22 juillet). La seconde affaire, se passe dans un champ situé près du bourg, Mathurine F. accouche d'un Garçon et le croyant mort elle le laisse là et rentre chez elle sans prévenir qui que se soit. Le 15 thermidor an 8 (3 août 1800) le tribunal prononça son acquittement.

Les principales personnalités de l'époque

Au bourg

- Un notaire : Jean Julien Loher né à Quéven vers 1746. Il n'accepte aucune charge communale. Il est inscrit sur la liste des patriotes du 29 juillet 1791.

- Un Chirurgien : Jean Flambeau, il est élu procureur de la commune du 22 novembre 1791 à fin 1792.

- Une Sache Femme : Jaquette Le Badézet.

- Une Fournière : Jeanne Le Guellec Veuve de Marc Evanno, elle est boulangère et responsable du four banal.

- Trois Aubergistes : René Le Guiniec, Germain Robic il est député de Quistinic à l'assemblée de la sénéchaussée d'Hennebont du 15 au 18 avril 1789 et officier municipal de février à novembre 1790, Hervé Demondy (ou Dimondy), il est assassiné chez lui le 2 nivôse an 3 (22 Décembre 1794) par les Chouans.

- Un cabaretier : Pierre Labessière tient le cabaret avec sa femme Perrine Le Bourlute, il est originaire d'Auvergne.

- Cinq tailleurs d'habits : Gilles Le Pen, Germain Le Guellec, Guillaume Demondy, Louis et Gilles Le Teuf.

- Un Tisserand : Jean Evanno

- Deux Cordonniers: Mathieu Le Peutrec et son Fils Mathurin

- Un Forgeron : Yves Troudet

- Un Charon : Marc Méchec

- Deux serruriers : Les frères Jean et Mathurin Robino

- Un Sabotier : Louis Marie Chauvel natif de Neuillac Paroisse proche de Pontivy et s'y trouvant malgré tout en Quimper. En effet sous l'ancien régime elle est Cornouaillaise.

- Un Fabricant de souliers : Yves Robic.

- Un Maçon : François Cano.

- Deux Charpentiers : Joachim Nicolo et Simon Feuvrier.

A la campagne

La profession la plus répandue est celle des meuniers:

Une quinzaine de moulins jalonnent la campagne, dont quatre moulins à vent : La Villeneuve Jacquelot, La Villeneuve Jamin, Talhouët Tuchentil et Pontouar. Le moulin à eau de La Villeneuve Jacquelot est tenu par Louis Lamoureux officier municipal dans la première municipalité (février 1790) et réélu le 10 décembre 1792.

Joseph Le Rouzo est le meunier du moulin de Talnay, C'est aussi lui le passeur pour la traversée du blavet. Le 22 Floréal an 2 (11 mai 1794) il est condamné à mort pour avoir préféré l'argent aux assignats, tenu des propos tendant à avilir ces derniers et qu'il a donc favorisé le plan de la contre révolution.

Quelques autres métiers

Jean Le Marec est cabaretier à Kermaniec Pontaugan

Julien Cabelguen est couvreur en paille à Kermoisan, ainsi que Jean Le Ruyet à Kervéhennec et Jean Le Strat à Locunéhen

Guillaume Poédras est forgeron à Locunolé, ainsi que François le Guernevez à Locmaria.

A Locmaria plusieurs petits métiers sont représentés : Tailleurs d'habits, Tisserant, Menuisier.

Le Clergé

- Pierre laventure Recteur de Quistinic de 1784 au 15 avril 1790.

- Etienne Nicolas est nommé Recteur de Quistinic le 16 avril 1790. Il est prêtre réfractaire et est arrêté à Kerbéron le 13 frimaire an 7 ( 3 décembre 1798). il est incarcéré à l'île de Ré où il meurt le14 fructidor an 8 (1er septembre 1800)

- Pierre Louis Jaffray est élu Prêtre constitutionnel de Quistinic le 3 avril 1791 mais prend possession de sa paroisse que le 31 juillet. Il devient notable communal. Il est jugé le 29 messidor an 2 (17 janvier 1794) pour négligence dans la tenue des registres de l'état civil, Il meurt quelques jours plus tard à la prison de Lorient.

- Jean Louis Célard Prêtre réfractaire, il est Vicaire à Quistinic depuis 1788. Il décède à Quistinic le 28 brumaire an 11 (19 novembre 1802).

- Jacques Vincent Morio est Vicaire à Quistinic depuis le début de 1789. C'est le premier maire de Quistinic en février 1790, il démissionne le 17 octobre 1790

- Jean Ollivier Prêtre réfractaire, il est prêtre à Quistinic depuis 1786. Il est arrêté le 8 nivôse an 4 ( 29 décembre 1795). Les militaires le conduisent jusqu'à Locunéhen où il est assassiné à coups de Baïonnettes, une croix en indique le lieu.

- Mathurin Le Guerroué : neveu du Recteur Nicolas est ordonné prêtre en juin 1797 et reçoit son pouvoir pour la Paroisse de Quistinic le 9 messidor an 5 (27 juin 1797).Prêtre réfractaire, il décède à Quistinic le 14 vendémiaire an13 (6 octobre 1804.

- Pierre René Guhennec : il est nommé prêtre de Quistinic le 8 brumaire an 11 (29 octobre 1802) et reste à la tête de la Paroisse de Quistinic jusqu'à sa mort le 9 mai 1835.

Les communes et les maires

la constituante réorganise le territoire Français. Le 14 décembre 1789 est signé le décret de création des communes. Le corps municipal est élu par les citoyens actifs. Il est composé de six membres pour les communes de 500 à 3000 habitants, dont Quistinic en fait parti, de 12 notables et d'un procureur de la commune : ces élus forment le conseil général de la commune. Les premières élection ont lieu le 7 février 1790.

Quistinic et ses élus

Le premier conseil général de la commune est constitué :

- Du maire Jacques-Vincent Morio (Vicaire).

- Des officiers municipaux : Pierre Conan, Lamoureux, Le Guiniec, Robic et François Le Guernevé.:

- Des notables élus : Pierre Le Bruchec, Joseph Le Bruchec, Bellec, François Le Saux, Eledut, Jiquelay, Cano, Le Ruyet, Julien Nicolas, Troudet, Flahat et Claude Le Manq.

- Du procureur de la commune : Mathurin Le Guyader.

Le maire démissionne le 17 octobre 1790. Le 15 novembre 1790 un nouveau conseil général est élu, le maire est François Le Rouzic mais il n'accepte pas la charge de maire. Une nouvelle élection a lieu le 12 décembre suivant le maire est Julien Nicolas.

Le 22 novembre 1791 de nouvelles élections ont lieu pour élire le nouveau corps municipal, Julien Nicolas est réélu maire.

Un an plus tard, les citoyens actifs retournent aux urnes, le nouveau maire est Yves Le loher.

Le 27 juin 1793 le maire est François Le Guernevé.

Le 16 brumaire an 9 (7 novembre 1800) le maire provisoire est Beujet

Le Régime de la terreur (de septembre 1793 à juillet 1794 an II )

Sous le régime de la terreur les réquisitions sont nombreuses. Pour surveiller que la loi est bien appliquée un comité de surveillance est créé et prête serment à la république le 1er pluviôse an 2 (20 janvier1794). Ses membres sont: Guillaume Farcy, Henry Rolland, Germain Le Guellec, Hervé Dimondy (ou Démondy) , Pierre Le Bruchec, Jean Tréhin, Mathurin Jégouzo, Louis Guillemotto, Jean Le Ny, Jean Jégouzo, Joseph Le Carer, Pierre Louis Jaffray.

Il existe un bac pour le passage du Blavet au lieu dit Talnay. En 1794 le passeur s'appel Joseph Le Rouzo. Le 22 Floréal an2 (11 mai 1794) il parait devant le tribunal de Lorient pour différents délits, mais surtout pour avoir tenu des propos tendant à discréditer et à avilir les assignats (monnaie révolutionnaire), il sera condamné à mort.

Le 2 nivôse an 3 (22 décembre 1794) est assassiné à son domicile au bourg, par les Chouans, Hervé Démondy (Dimondy).

La lutte continue

Dès le début de 1795 (an3) une trêve entre les Royaliste et les Chouans aboutie au traité de la Mabilais le 1er floréal an 3 (20 avril 1795), cette trêve ne durera guère. Dès le début mai, la municipalité de Quistinic avise les administrateurs d'Hennebont, qu'elle ne peut souscrire aux réquisitions. Dans la nuit du 19 au 20 floréal an 3 (8 au 9 mai 1795) le 12ème bataillon d'Orléans investit le bourg avec 800 hommes. Ils incendient plusieurs maisons, fusillent quelques citoyens innocents et font prisonniers les Chouans arrivés à la rescousse. Le 29 prairial an 3 (17 juin 1795) tous les registres d'état civil de Quistinic ainsi que les brouillons sont confisqués.

Le débarquement de Quiberon

Le débarquement des immigrés à Quiberon, ne laisse aucun nom de Quistinicois dans les rangs des morts au combat ni des condamnés à mort. Par contre un certain nombre de cultivateurs fut réquisitionné pour les différents transports après la bataille. Jean Le Danvic du Porzo décède le 29 thermidor an 3 (16 aout 1795) à Quiberon il est accompagné de Jean Tréhin et de François Le Rouzic.

Les Chefs Chouans

Quistinic est placé sous le commandement de Mathurin Evano dit Mentor. il est condamné à mort le 8 messidor an 7 (26 juin 1799) par le conseil de guerre permanent de la 13ème division militaire.

Les autres responsables sont : Jacques Cano, Yves Le Papec, Yves Julée. Leur lieu de rassemblement est la Villeneuve Jacquelot chez Mathurin Le Guyader.

Quistinic comme les communes voisines est placé sous l'autorité de Jean Jean , qui est le commandant de la 8ème division du Morbihan, il a son quartier général entre Quistinic et Melran dans plusieurs villages dont Kersager et Manéhabat en Quistinic. Il meurt le 6 messidor an 6 (24 juin 1798) des suites d'une blessure par balles. Il est accompagné de Claude Lorcy dit "l'invincible" qui est tué à coup de sabre

Assassinats

- Le 7 vendémiaire an 4 (19 septembre 1795) Jean Cocoual est assassiné par les militaires au moulin de Pratmeur

- Le 17 germinal an 4 (6 avril 1796) une patrouille venant d'Hennebont rencontre sur le chemin en entrant dans la forêt de Saint Quion Joseph Le Goff âgé de 19 ans du village de Rosnen, il est assassiné par les soldats: la petite croix en pierre au carrefour de Locunolé est érigé à sa mémoire.

- Le 27 prairial an 4 (15 juin 1796) c'est au tour de Denis Le Colloter de tomber sous les balles des soldats.

- Ce même mois sur la commune de Quistinic, Bastien Liano et Julien Jégat sont assassinés à coup de haches par le bourreau de Lanvaudan.

- Trois jeunes gens arrêtés, par les républicains sont enfermés dans un four à Locmaria. Quelques jours plus tard, ils sont assassinés par les soldats et enterrés dans la lande de Manéneul. On dit que certaines nuits on voit trois lumières se déplacer sur la lande, elles partent de l'endroit où les trois jeunes furent exécutés avant de disparaitre à l'endroit de leur tombe.

Un mort qui n'a pas connu la Révolution :
Jean Jiglé de Kerriquélo, était le fils de Mathurin Jiglé et de Marie Le Hen, il a fait la campagne d'Italie au coté de Bonaparte. Il décède le 20 vendémiaire an 9 (12 octobre 1800) à l'hôpital ambulant de Zurich des suites de ses blessures

Seconde Guerre mondiale 1939 / 1945

A Quistinic comme ailleurs, beaucoup d'hommes et de femmes sont entrés dans la résistance. Beaucoup d'entre eux sont morts pour la liberté.

Dans la chapelle du Cloître, qui se situe dans un bois de quatre à cinq hectares juste au dessus du château de la Villeneuve Jacquelot, une infirmerie a été aménagée par le maquis.

Cet hôpital était dirigé par un jeune étudiant en médecine (resté inconnu) des Bouches du Rhône : Jean Claude dit "Rascasse" , secondé par une infirmière de Riantec, Fernande Uzel alias "Évelyne" .

Tout le va-et-vient ne peut qu'attirer un jour l'attention de l'ennemi.

Le 24 juin 1944, un bataillon de FTP vint sur la commune après avoir été attaqué par les allemands au environ de Guéméné. Il s'installa en petits groupes dans plusieurs villages et notamment à Kerbourden.

Un mois plus tard,le 24 juillet au matin, les allemands encerclèrent le bois du Cloître et massacrèrent tous les patriotes qu'ils trouvèrent, les blessés comme les valides. Dans l'après-midi ils quittèrent le bourg par la route d'Hennebont, puis prirent la direction de Saint Yves en Bubry, ils s'arrêteront au village de Kerbourden ou les FTP se trouvaient toujours. Un réfugié parisien sera tué d'une rafale. Trois autres jeunes hommes ainsi que les patriotes réussiront à s'échapper. Les trois villageois passeront la nuit dans un grenier à foin à Locunolé. Les allemands brûleront entièrement le village. On dénombra ce jour là sur la commune quatorze victimes.

Il semblerait que les allemands aient été renseignés par des collaborateurs sur l'infirmerie du Cloître, et sur le groupe de FTP de Kerbourden. Le matin du 24 juillet un jeune homme était passé à Kerbourden, il était nu pieds et semblait très exténué, il se disait recherché par les allemands. Un villageois qui lui avait donné des bottillons affirma qu'il parlait très bien breton. Et, sans pouvoir le vérifier, certaines personnes, et d'après son signalement, affirment l'avoir vu entrer dans un camp allemand basé près du château de Kernivinen près de Saint Yves en Bubry.



Il y avait dans la région des collaborateurs très actifs, certains étaient même engagés dans la milice allemande

Les quatorze victimes du 24 juillet 1944 sont
Georges Bardoux né à Bois Colombes (Hautes Seines)
Jean Bellec né à ( lieu inconnu)
Yves Cloirec né à Plouay (Morbihan)
Jean Dily né à Locmalo (Morbihan)
Joachim Douairon né à Bubry (Morbihan)
Paul Doussal né à Guilligomarc'h (Finistère)
René Le Droulot né à Verdun.(Meuse)
Eugène Dubois né Inzinzac (Morbihan)
Pierre Marie Gicquel né à ( lieu inconnu)
Jean Graignic né à Bubry (Morbihan)
Fernande Uzel née à Riantec (Morbihan)
Inconnus
Fernando
Jean-Claude (Bouches du Rhône)
Pierrot (Creuse)
 

Etymologie

(extrait de www.quistinic.perso.cegetel.net , puis : http://patrick.lefloch.perso.sfr.fr/histoir.htm )

Quistinic vient du breton " Kistini ou Kistén " qui veut dire châtaigne . La forme la plus ancienne connue date de 1160 et donne Kistinc-Blaguelt , qui veut dire " Quistinic sur Blavet" . Le nom fait penser à Kistén (châtaignes) d'où dérive Kistinig ou Kistinid "châtaigneraie".

Une autre signification du mot Quistinic m'a été rapportée par Camille Busson de Quiberon : les landes de Lanvaux étaient connues pour leurs filons d'étain exploités autour de l'an 500 avant J.C.. Il y aurait pu avoir dans la région de Quistinic de tels gisements stannifères en sorte que l'étymologie pourrait être :( Qui) - (Stinic) venant de (Ker) - (Staen) - (ic) ou "Petit village de l'étain" en vieux breton

Une petite leçon de breton

de Martial MÉNARD - OUEST FRANCE DU 13 JUIN 2004

Le mot Kistin signifie châtaignes, ou châtaigniers suivant le contexte... C'est un collectif, qui à donc valeur de pluriel : kistin, des châtaignes, ur gistinenn, une châtaigne, kistinennoù, quelques châtaignes. La marque du pluriel donne à savoir si l'on parle du fruit ou bien de l'arbre : kistinennoù signifie bien quelques châtaignes, mais kistinenned désigne des châtaigniers. Kistinenn, hors contexte, signifie donc aussi bien châtaigne que châtaignier... On peut tourner cette difficulté avec l'emploi du mot gwez, des arbres : gwez-kistin, des châtaigniers, ur wezenn-gistin, un châtaignier. Kistin désigne également le bois ( la matière ) de châtaignier, comme dans plenk kistin, des planches de châtaigniers.

Outre les arbres et les fruits, on emploi kistinenn dans l'anatomie : populairement, le mot désigne la prostate. Et comme le français qui désigne un coup de poing par une châtaigne le breton également.

Dérivés et composés

Dérivés : le verbe : Kistina, chercher, ramasser des châtaignes. Les substantifs : Kistineg, châtaigneraie (l'ancien mot kistinid, de même sens est fréquent dans les noms de lieux : QUISTINIC) ; kistinaer, ramasseur de châtaignes. L'adjectif : kistinek, abondant en châtaigniers.

Composés : kistin-moc'h, châtaignes sauvages (châtaignes à cochon) ; kistin-bourdell, des marrons ; kistin-douar, noix de terre (châtaignes de terre) ; kistin-dour, macles (châtaignes d'eau).

Tro-lavar (expression)

De quelqu'un qui n'est pas très malin on dit : hennezh zo ganet e fin ar sizhun pa oa ar re all o tebrin kistin, celui-là est né à la fin de la semaine, quand les autres étaient en train de manger des châtaignes.

Krennlavar (proverbe)

Pa vez glav da ouel Madalen / e vrein ar C'hraon hag ar c'hesten, s'il pleut à la Madeleine, les noix et les châtaignes pourrissent.

 

Divers

  *  Noms des communes en breton et en gallo : Lexilogos.