Robert
NAVARRE, notaire et subdélégué de l’intendant, né
en 1709 à Gressy (dép. de Seine-et-Marne, France), le plus jeune
fils d’Antoine-Marie-François de Navarre et de Jeanne Pluyette, il
épousa le 10 février 1734 Marie Lothman de Barrois à Détroit, et six
de leurs enfants atteignirent l’âge adulte ; décédé le
22 novembre 1791 à Détroit.
Ancien boursier de la fondation Pluyette au collège des Bons Enfants (de
l'ancienne Université de Paris, fondé en 1208), il s'embarqua pour
le Québec en 1729.
Robert Navarre fut envoyé par le gouvernement français comme gouverneur
adjoint et notaire royal de Fort Pontchartrain à Détroit (l'embryon
de la ville de Detroit dont la création par les français date de
1701)., où il arriva en 1730 pour prendre en charge cette fonction.
Lors de son mariage (en 1734), il est intendant et notaire royal au fort
de Détroit. Il y fut vite juge, receveur des finances et même
gouverneur adjoint de Fort Pontchartrain jusqu'à l'investissement
par les forces anglaises (en 1760).
Le 1er mai 1747, il avait reconnu une étendue de terre sur la côte
sud-ouest de Detroit, plus tard connue sous le nom de Brevoort Farm
(ferme Brevoort) puis sous celui de Navarre Farm (ferme Navarre).
Après 1760, il ne conserva que le titre de notaire royal et se retira en
1762 à Navarre Farm qu'il exploita.
C'est l'auteur de la nombreuse descendance Navarre aux USA (dont Hillary
Clinton, épouse du Président des USA).
Ils se sont mariés à
l'église Sainte-Anne, Detroit, Michigan, USA.
CONTRAT DE MARIAGE ENTRE M. Robert NAVARRE ET
MISS Marie L'HOTEMONT BARROIS, ETC. (Traduit par Rud. Worch
et le Dr F. Krusty, rédacteurs du Michigan Volksfareund, Jackson,
MI)
Devant le soussigné, Jacques Pean, écuyer, seigneur de Livandiere,
Chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Louis, le major de la ville
et le gouvernement du Québec, commandant pour le roi dans le Fort
Pontchartrain du Détroit Erie, et le Révérend Père Bonaventure,
franciscain moine, missionnaire audit poste. Étaient présents Robert
Navarre, fils de Marie François Navarre et de Jeanne Pluyette, son
père et sa mère, née dans la paroisse de Villeroy, dans le diocèse
de Meaux, en France,
Et M. François L'Hotemont, appelé Barrois, et Demoiselle Marie Anne
Sauvage, sa femme, résidents de ladite poste à Detroit, qui
prévoient pour Marie L'Hotemont-Barrois, leur fille, qui est présent
et accepte.
Et le dit Robert Navarrre et Marie L'Hotemont-Barrois, avec l'accord
de leurs parents et amis suivants, de la part de ladite Robert
Navarre: de ce qui précède dit Esquire Pean, de M. Duburont,
commandant en second à Detroit, et de M. Duyveux, de la part de
Marie L'Hotemont-Barrois: de son père et de sa mère, de M. et Mme De
Roquetaittade, ses grands-parents sur sa mère; côté s, de m. Jospeh
Lequin de Laderoute, son oncle, le compte de François Sauvage, sa
tante du côté de sa mère, et de Charles Chesne, son oncle, à cause
de Catherine Sauvage, sa tante du côté de sa mère, et de ce qui
précède Rev Bonaventure, ont promis et promettent de prendre l'autre
pour le mari et la femme, par les lois du mariage, et d'avoir le
même célébré dès qu'il peut être fait, et que doit être déterminé
sur entre eux et leurs parents. Ledit couple est marié en face de
Notre Mère, la sainte catholique, apostolique et romaine, et ont
tout en commun, des biens personnels, des gains et de l'immobilier,
selon la coutume de Paris, qui est suivie dans ce pays, et à
laquelle ils réfèrent et se soumettent. Dans le cas où ils doivent
vivre ou acquérir des biens dans les pays où la coutume devrait être
contraire, ladite future épouse doit être alimenté par ledit futur
mari dans la somme de trois mille livres, qui bot être déduits de
son douaire convenable.
La partie survivante est dans les deux cas ont préféré la
revendication sur la succession de leur avenir propriété commune à
la somme de deux mille livres, selon un inventaire à prendre par eux
et à une estimation à faire avant la division et sans enchères , ou
en argent comptant, au choix de la victime.
Ledit futur mari, avec ses droits et titres actuels et futurs, a dit
la future épouse, et ils ont convenu avec l'autre que dans le cas de
la pré-décès de l'un d'eux doit arriver sans qu'ils aient des
enfants, la part qui ils disposent de ladite propriété commune, et
restent bien appartenir à la victime, sans son être obligé de rendre
compte de ladite part aux parents ou héritiers de la pré-décédés,
ils faisant mutuellement un cadeau en fief simple, en la meilleure
forme dans laquelle un don peut être légalement faire, et dans le
cas de la dissolution du futur mariage aura lieu, par le décès du
futur époux, la future épouse doit avoir le choix d'accepter cette
future propriété commune ou de rejet et renoncer à la même, à
emporter franche et libre, tout ce qu'elle aura apporté, comme sa
dot, ainsi que sa créance privilégiée, avec ses vêtements, linin et
d'autres choses pour son utilisation, avec son mobilier et en
général tout ce qui sont venus à lui, ou a été laissée, au cours de
ladite futur mariage, que ce soit par succession, donation ou
autrement. Tout cela doit être réciproque au hsuband avenir, en cas
de décès de ladite future épouse, et pour l'exécution de ces cadeaux
aLe dit futurs mariés ont fait et constitué le porteur de cette leur
procureur, à qui ils ont donné pouvoir pour eux et en leur nom,
d'avoir cette donation enregistrée à la Cour royale, à Montréal.
Pour cela ait été convenu et stipulé par les mêmes parties, chacune
promettant légalement et obligeant et renonçant, et fabriqués et
livrés au Fort Pont Chartrain du Détroit, Erie, dans la maison de
ladite M. Péan, le dixième jour du mois de Février, 1734, à quel
jour ils ont signé, les personnes qui sont ci-après nommés: M. et
Mme Barrois et Mme Seguin de Laderoute, ayant déclaré qu'ils ne
peuvent pas écrire leurs propres mains, et ayant fait leur marque
ordinaire, après ce document avait été lu à eux.
(Signé) Marie L'Hotemont, Robert Navarre, Pean de Livandiere, J.
Bte. Laderoute (led), C. Sauvage, Duburont, François Bonaventure,
Duyneaux, FL Raimbault.
|